Affaire Iacono - Quand le grotesque dépasse l'entendement

Au mois de mai 2011, nous vous avions proposé un article concernant Christian Iacono, personne accusée de viol par son petit-fils et condamnée injustement à deux reprises par l’institution judiciaire française. Depuis mai 2011, son petit-fils a avoué qu’il avait menti et a ainsi remis en cause la « sacro-sainte vérité judiciaire ». Si nous avons décidé de consacrer un nouvel article à cette affaire, c’est parce que depuis une semaine, Christian Iacono a dû regagner la prison de Grasse. Pourquoi cette décision ?

Peu après les aveux de Gabriel, au mois de juin 2011, Christian Iacono a été libéré et placé sous contrôle judiciaire. Celui-ci prévoyait une présentation bimensuelle à la gendarmerie de Vence, commune des Alpes-Maritimes dans laquelle il était obligé de résider et une interdiction de rencontrer son petit fils. En parallèle, Christian Iacono s’est pourvu en cassation afin d’user tous les recours possibles pour rétablir son honneur.  Inexplicablement, le refus a été prononcé au mois de novembre 2011 ! Incohérent, grotesque, absurde, inimaginable… voilà les mots qui nous viennent à l’esprit pour qualifier cette décision.
 
Reste maintenant à attendre que se prononce la Commission de révision des affaires pénales. Celle-ci examinera la demande de suspension de peine cet après-midi à 14 heures. Comme le dit Fabrice Amedeo du Figaro, « sa situation illustre les difficultés de la justice coincée entre les différents délais des recours légaux, la pression des médias et l'émotion du grand public. » Ce journaliste établit également des liens avec les affaires Dany Leprince et Loïc Sécher dont le premier est toujours enfermé malgré de multiples incohérences !

Mercredi 11 janvier, Ondine Millot signait un portrait de Gabriel Iacono dans Libération dans un article intitulé « Le jouet vivant ». Cela peut nous donner des clés pour comprendre comment un enfant a pu mentir et surtout se construire autour de ce mensonge. Une histoire familiale hors-norme qui a vu un père et un fils se détester et se déchirer notamment au sujet du petit-enfant nommé… Gabriel. Cette mésentente empêche le grand-père de voir son petit-fils jusqu’à ce que Christian Iacono fasse une demande pour avoir un droit de garde de l’enfant.

Lorsque l’affaire démarre en juin 2000, la journaliste nous apprend que les parents de Gabriel sont en instance de divorce. Gabriel confia même : « Je voulais que mes parents restent ensemble. Dès que j’avais un problème, on était à nouveau tous les trois. Avec cette histoire, je me suis dit qu’ils resteraient toujours avec moi. »  Cet enfant devenu adulte s’est ainsi construit dans ce climat dans lequel une fois  les accusations sont portées, il paraît si difficile de revenir en arrière. Surtout lorsque l'instituion judiciaire vient sacraliser la parole de l’enfant en faisant abstraction de tous les éléments environnants. Enfin, comment ne pas faire le lien avec l’affaire de Jean-Paul ? Une institution judiciaire qui reconnait comme « victime » des personnes qui clament haut et fort que leur témoignage lorsqu’ils avaient 10 ans ne correspond pas à la réalité ! Une institution judiciaire qui occulte complètement le fait de l'impossibilité des accusations portées !

En attendant, souhaitons qu’une décision cohérente nous provienne de la Commission de révision.

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