Aveugle, sourd ou complice ? Témoignage de Roland M.

Témoin à décharge pour Jean Paul DEGACHE lors des procès en Assises de PRIVAS et de NÎMES je me suis bien sûr toujours posé la question de la certitude de son innocence ou de sa culpabilité. Et ma conclusion est sans appel : pour moi, comme pour de très nombreuses autres personnes, il est IMPOSSIBLE que Jean Paul ait commis des viols répétés devant tant de témoins !

 

J’ai en effet été Conseiller Pédagogique en Education Physique et Sportive pour la Circonscription de TOURNON – dont faisaient partie les Ecoles Primaire et Maternelle de SARRAS – de septembre 1982 à juin 1993. Et, à ce titre, je me suis rendu à l’Ecole Publique Primaire des centaines, voire plus d’un millier de fois, très souvent sans annoncer ma visite. J’ai également, au titre de Responsable USEP, œuvré avec de nombreux enseignants et élèves du Primaire et de la Maternelle. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer de très nombreux parents, le Maire et des Conseillers Municipaux, le Garde Champêtre et tout le personnel travaillant dans les deux Ecoles. Ces Ecoles, je les avais choisies d’une part parce qu’elles étaient sur mon passage entre mon domicile (Annonay) et les bureaux de l’Inspection (Tournon), d’autre part parce que les enseignants en général étaient volontaires pour que je puisse considérer ces deux Etablissements ruraux comme « pilotes » et « témoins » de mes recherches et applications pédagogiques, tant dans mes activités professionnelles qu’associatives.

Bien évidemment, Jean Paul DEGACHE faisait partie de ces enseignants, lui qui a toujours accepté que sa classe soit comme une sorte de « laboratoire » où l’on pouvait tester des expériences pédagogiques, à condition qu’elles aillent dans l’intérêt des enfants qui lui étaient confiés, lui qui n’a jamais refusé d’ouvrir cette classe à tout intervenant adulte - dans des activités comme le Sport et la Musique entre autres - ce qui montre bien qu’il n’avait rien à cacher. Et que penser des réunions de Coopérative Scolaire et de l’USEP auxquelles - avec des parents délégués - j’ai souvent assisté et où les enfants n’hésitaient pas à s’exprimer sur tous sujets concernant la vie de la classe ! D’ailleurs, n’existe-t-il pas encore quelque part des comptes-rendus écrits de ces réunions ? Je peux affirmer - pour en avoir souvent parlé avec eux - que la plupart des parents ont toujours manifesté une adhésion totale en ces méthodes, notamment pour la pédagogie basée sur l’éveil, l’écoute et la confiance réciproque.

Mon action avec les élèves de Jean Paul DEGACHE, je l’ai exercée dans la classe, dans des gymnases, sur des terrains de sport, sur des pistes de ski, dans des piscines … et je peux dire que, pour les enfants, les enseignants, voire certains parents de Sarras, j’étais devenu l’animateur et même une sorte de « confident », dans la mesure où l’on (enfants et adultes) n’hésitait pas à me parler sans retenue de nombreux petits « potins », de certaines rumeurs concernant aussi bien la vie des Ecoles que celle du village.

Aussi, depuis que j’ai appris, en 1997, les accusations portées contre Jean Paul DEGACHE, deux remarques me viennent invariablement à l’esprit :

 

            -1- Ai-je été suffisamment aveugle et sourd pour n’avoir jamais rien vu ou entendu concernant « l’affaire » en question ?

           

            -2- Ou alors ne dois-je pas être considéré, comme l’a suggéré l’Avocat Général dans           son réquisitoire à PRIVAS, comme complice des crimes reprochés à Jean Paul           DEGACHE ? Surtout lorsque, arrivant à l’improviste, j’écartais les lamelles des stores        protégeant du soleil et je m’assurais que je n’interrompais pas le cours d’une             activité avant de frapper à la vitre. Mais étais-je le seul visiteur à agir ainsi ?

 

Par contre, celles et ceux (parents, enseignants, autres adultes …) qui affirment avoir été au courant des « pratiques » de Jean-Paul DEGACHE, ne devraient-ils pas être accusés de non dénonciation de crime ou de non assistance à personne en danger pour avoir attendu de nombreuses années avant de témoigner et d’accuser ?

 

Si j’ai pris mes responsabilités en venant témoigner pour Jean Paul je suis prêt à les prendre encore si, d’aventure, j’étais amené à le refaire pour que son INNOCENCE soit enfin reconnue.

 

Roland M.

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