La feuille d'Hector, semaine 64

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La folie des grands stades (Éditorial du vendredi 15/06/2012)

 

Les Grecs puis les Romains avaient compris, il y a bien longtemps, tout l’intérêt qu’il y avait à regrouper les gens autour d’un spectacle, qu’il soit sportif ou culturel. Amphithéâtre, arène ou stade, les noms changent suivant les lieux et leur configuration.

 

Au cours du XXe siècle, les activités sportives ont pris de plus en plus d’ampleur et les stades ont grandi naturellement. Pour la Coupe du monde de football de 1998, la France, pays organisateur, a cassé sa tirelire, pour construire le fameux Stade de France, à Saint-Denis. Pour une capacité maximum de 81 000 places, ce stade a coûté 415 millions d’euros dont 300 ont été supportés par les contribuables. Si on peut y pratiquer le foot, le rugby, l’athlétisme, entre autres, et y organiser des concerts, aucun club sportif ne l’a choisi pour résidence. Tout le problème est là. Il faut un très grand stade pour les événements majeurs mais pour l’ordinaire du championnat, il n’y a rien de plus désolant que d’évoluer devant des banquettes vides. Voilà pourquoi le Stade Français (rugby) rénove le stade Jean Bouin (20 000 places) pour 157 millions d’euros, dans le 16 e arrondissement de Paris. Quant à son rival francilien, le Racing-Métro 92, il attend pour 2014, son Arena 92, à Nanterre (32 000 places) pour 320 millions d’euros.

 

C’est toujours du côté de la balle ovale mais avec la Fédération française (FFR), que se prépare activement un nouveau projet risquant de mettre en péril le Stade de France. Aussi, la polémique lancée ne va pas manquer d’enfler puisque la FFR veut construire, avec des fonds privés, un nouveau stade de 82 000 places, à Orly (94) ou à Ris-Orangis (91), pour un coût de 600 millions d’euros. Toit rétractable, pelouse amovible et quantité d’options ultramodernes ravaleront l’enceinte de Saint-Denis au rang d’antiquité, la FFR ne se contentant pas d’accueillir du rugby mais parlant aussi de football, d’athlétisme et de …concerts. Précisons quand même que tous les accès (RER, autoroutes, voiries…) seraient à la charge des finances publiques.

 

En période de crise économique, tous ces financements seront très difficiles à trouver mais cela n’empêche pas les propriétaires qataris du PSG de vouloir raser le Parc des Princes (45 000 places) pour reconstruire sur place une enceinte pouvant accueillir 60 000 personnes. Rénovation et agrandissement que préfère la Ville de Paris, propriétaire du Parc, permettraient de gagner 9 000 places.

 

L’Euro 2016 de football approchant, plusieurs villes comme Marseille ou Saint-Étienne ont choisi d’améliorer ce qui existe alors qu’à Lyon, un stade tout neuf sortira de terre et qu’à Montpellier, avec un titre de champion tout neuf, la Mosson aurait droit à une rénovation bienvenue.

Jean-Paul

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