La Feuille d'Hector n°833 du 4 avril 2014

Que faire ?  (Éditorial du 4/04/2014)

 

Même si cette façon de raconter la Première Guerre mondiale a essuyé quelques critiques, il ne fallait pas manquer la diffusion d’Apocalypse, en cinq épisodes, sur France 2, les mardis 18, 25 mars et 1er avril.

 

Ce documentaire passionnant et très instructif montrait bien toute l’insouciance qui prévalait en 1913, dans les derniers mois précédant le conflit. Personne ne pouvait prévoir pareil embrasement alors que, comme la plupart du temps, les dirigeants d’un pays qui décident de se lancer dans une guerre, affirment que cela va être vite réglé.

 

Enfin, est apparu clairement le caractère mondial de ce conflit qui a embrasé de nombreuses régions du monde, impliquant des soldats venus des antipodes ainsi que de plusieurs pays d’Afrique. Trop souvent, nous nous limitons au conflit franco-allemand alors que des nationalismes exacerbés ont causé la mort de beaucoup trop d’hommes sur de nombreux champs de batailles.

 

Même si un parallèle avec ce qui s’est passé il y a un siècle pourrait sembler hasardeux, ce qui se passe actuellement en Ukraine ne manque pas d’inquiéter. La volonté de Vladimir Poutine d’élargir l’influence de la Russie à l’est de l’Europe est réelle. Son efficacité prouve toute l’impuissance de l’Union européenne (UE), comme de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), cette organisation politico-militaire destinée à défendre les pays européens contre toute menace extérieure.

 

Ne pas oublier le passé est important afin de ne pas hypothéquer l’avenir. Ainsi, il faut se rappeler qu’en 1990, les pays occidentaux, USA en tête, avaient promis que l’Otan n’irait pas au-delà, après la réunification de l’Allemagne. Depuis, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie, en 1999, puis la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie en 2004, ont adhéré à l’Otan.

 

Le pouvoir russe réagit ainsi brutalement à ce qui ressemble, vu de Moscou, à une tentative d’étouffement. En 1954, Khroutchev, principal dirigeant de l’Union soviétique, avait offert la Crimée à l’Ukraine qui n’acquit sa véritable indépendance qu’en 1991. Après une caricature de référendum organisé à toute vitesse, Poutine a repris ce territoire et fait maintenant planer une menace sérieuse sur tout ou partie du reste de l’Ukraine.

 

Les premières sanctions prises par les pays occidentaux à l’égard de la Russie semblent bien dérisoires mais tout le problème est de savoir où s’arrêtera l’escalade, un engrenage qui a déjà produit, nous l’évoquions plus haut, de terribles catastrophes.

Jean-Paul

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