La Feuille d'Hector, Hors-Série

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Lors des vacances scolaires, les rédacteurs de la Feuille d'Hector réalisent différents articles sur un thème qu'ils ont choisi. Pour les vacances de février, il s'agit du voyage et Jean-Paul a décidé de nous amener sur l'Ile de Paques. Nous vous souhaitons une agréable lecture.

 

RAPA NUI ou L’Île de PÂQUES (Hors-Série Vacances de février)

 

Perdue au milieu de l’océan Pacifique, Rapa Nui ou « Île de Pâques » recèle encore bien des mystères. Son isolement, à 3 700 km des côtes chiliennes et à 4 000 km de Tahiti, explique en grande partie cela. Ce sont bien sûr ses vestiges mégalithiques, les fameuses statues, qui assurent la célébrité de cette île d’origine volcanique à la forme triangulaire.

Dans sa plus grande dimension, cette île mesure 23 km et sa superficie est de 162 km². Trois sommets se détachent mais le plus haut ne dépasse pas 507 m d’altitude. Constamment sous les alizés, elle bénéficie d’un climat chaud toute l’année, un climat de type subtropical maritime. Pendant l’hiver austral (juillet-août), la température ne descend pas en-dessous de 18° et le maximum est atteint en février avec 28°. Seules les pluies apportent l’eau douce que l’on trouve dans trois lacs de cratère : Rano Kau, Rano Raraku et Rano Aroi. On ne trouve là-bas aucun cours d’eau permanent.

L’absence de forêt frappe tout de suite le regard, même si l’on tente actuellement de replanter le sophora toromiro, un arbre largement représenté lors de l’arrivée des premiers Européens. Ceux-ci ont parlé aussi d’une île très fertile. Du côté de la faune, ce sont les oiseaux de mer, comme le sterne noir, qui sont les plus représentés.

L’Île compte aujourd’hui près de 5 000 habitants mais l’on sait qu’elle a été beaucoup plus peuplée quelques siècles en arrière. Et d’ailleurs : comment l’Île de Pâques a-t-elle été peuplée ? La question n’a pas été totalement résolue même si l’on pense que ce sont des Polynésiens qui ont débarqué les premiers sur Rapa Nui. Mais la fourchette est large quant à la datation, puisqu’elle va de l’an 400 à 1 200. En 1999, une reconstitution a été réalisée sur des embarcations polynésiennes (pirogues, catamarans), depuis l’île de Mangareva, distante de 2 600 km. Cela a pris 17 jours de navigation et cela prouve la vraisemblance de cette hypothèse.

D’abord polynésienne, la population de l’Île de Pâques a au XVe (15ème) siècle, reçu le renfort des Incas venus de l’est. Les nouveaux venus auraient apporté avec eux leur technique du travail de la pierre. Le premier navigateur européen à avoir accosté est le néerlandais Jakob Roggeveen, le 5 avril 1722…jour de Pâques ! Pourtant, c’est l’Espagne qui a annexé l’île en 1770, la baptisant Isla San Carlos. La France s’y est installée un temps, en 1864, et Rapa Nui est finalement devenue terre chilienne à partir de 1888.

Malgré des ressources assez limitées, les habitants de l’île, bien avant l’arrivée des premiers Européens, ont taillé puis érigé 900 statues de basalte, les moaïs, de 4m de hauteur en moyenne et construit près de 300 terrasses empierrées, les ahû, au pied de ces statues. La population d’origine n’a pas été ménagée puisqu’elle serait passée de 2 500 personnes à 111 à la fin du XIXe (19ème)  siècle. Les maladies apportées par les nouveaux venus et les déportations d’habitants réduits à l’esclavage expliquent cette chute vertigineuse. Cette disparition de la presque totalité des Pascuans d’origine explique le manque de mémoire identitaire sur l’île. Les recherches archéologiques n’ont pas réussi, pour l’instant, à compenser cette perte.

Ainsi, cette île perdue au milieu de l’océan Pacifique dont la langue officielle est l’espagnol, conserve toujours autant d’attraits. Depuis 1995, Rapa nui est protégée et inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco et  des parcs ou réserves naturelles enserrent les zones de vestiges. Le tourisme se développe avec une progression constante. En 2006, 50 000 visiteurs avaient fait le voyage et, en 2010, ils étaient 20 000 de plus ! L’aéroport international Mataveri accueille les vols quotidiens entre Santiago du Chili et l’Île de Pâques. Ils amènent un flot de touristes permettant à de nombreux habitants de rester et de vivre sur l’île…

 

Jean-Paul

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