La Feuille d'Hector du 19 octobre 2012

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Écrans agités (Éditorial du vendredi 19/10/2012)

Cet automne, le passage de Direct 8 à D8, suite au rachat de la chaîne par le groupe Canal+, vise à faire de cette antenne l’une des plus demandées de la TNT. Ce changement mis à part, c’est du côté de France télévisions et, plus largement, vers l’audiovisuel public, qu’il faut regarder.

 

L’heure étant aux économies, le Pdg, Rémy Pflimlin a annoncé un rapprochement entre les rédactions de France 2 et France 3, d’ici à 2015. Regrouper tous les journalistes dans une même rédaction serait une révolution à France télévisions. Tout le monde comprend qu’une telle réorganisation aurait des répercussions immédiates sur l’emploi et, par conséquence, sur la pluralité de l’information.

 

Si les syndicats montent au créneau, les choses ne sont pas si simples parce qu’à  France 2, on est plutôt favorable à cette fusion. C’est donc à France 3 que l’opposition à cette réorganisation est la plus forte car les antennes régionales sont fortement menacées. France 3 a déjà annoncé la fermeture de ses bureaux dans certaines petites villes où sa présence était nécessaire et appréciée. Pour bien comprendre l’enjeu de ce qui se prépare, il faut savoir que, sur les 11 000 salariés de France télévisions, plus de la moitié travaillent dans les chaînes régionales.

 

Depuis plus de 30 ans, existe une guerre larvée entre la 2 et la 3 afin d’assurer une prédominance que France 2 a toujours eue, non seulement en matière de rayonnement mais aussi pour les salaires, comme pour les moyens techniques et humains. France 3 a toujours été la chaîne la moins gâtée et, en cette période de fortes restrictions budgétaires, elle craint d’être sacrifiée. Se greffe aussi le problème de la redevance audiovisuelle qui ne devrait pas augmenter… pour l’instant.

 

Ces chaînes étant publiques, la lutte se place aussi au niveau politique puisque les deux Pdg, Rémy Pflimlin (France télévisions) et Jean-Luc Hees (Radio-France), ont été nommés par le précédent Président de la République. Le premier voulait l’autonomie des antennes régionales de France 3 mais la ministre de la Culture et de la Communication s’y oppose comme elle s’oppose au retour de la publicité après 20 heures. Ainsi, pour l’audiovisuel public, nous sommes en plein paradoxe puisque la gauche rêvait de la supprimer et que c’est M. Sarkozy qui l’a fait. Maintenant, c’est la gauche qui se prépare à réaliser ce que la droite rêvait de faire : la fusion des rédactions…

Jean-Paul

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