"Cela me parait impossible au vu de la configuration de l'école" Interview d'une ancienne collègue de Jean-Paul

Bonjour Jocelyne,

 

- Pouvez-vous nous dire en quelle année vous avez commencé à travailler aux côtés de Jean-Paul Degache ?

 

J’ai commencé à travailler avec Jean-Paul en septembre 1996. Je le connaissais avant cela, étant moi-même de Sarras.

 

- Ainsi, vous avez dû être entendue par les gendarmes dans le cadre de l’enquête…

 

 Oui… mais près de huit mois après la mise en garde à vue de mon collègue !!! J’ai dans un premier temps écrit au juge d’instruction afin d’apporter mon témoignage et il a donc fallu attendre le mois d’octobre 2002 pour être convoquée et entendue par les gendarmes.

 

- Avez-vous participé avec lui à des sorties scolaires, des après-midi sportifs… ?

 

Nos classes étant du cycle 3 toutes les deux, j’ai participé avec lui et ses élèves tant à des sorties scolaires qu’à des après-midi sportifs dans le cadre de l’USEP entre autres. Par ailleurs, j’ai été et suis encore une des dirigeants du club local de basket. Dans ce cadre-là, j’ai croisé souvent Jean-Paul qui assurait les entraînements du korfbal les mercredis après-midi. Le club de basket occupait le créneau suivant au complexe sportif et nous commencions les échauffements pendant qu’il rangeait le matériel tout de suite après son entraînement et que les enfants du korf étaient déjà partis.

 

- Pendant ces années, avez-vous remarqué un comportement douteux de la part de Jean-Paul Degache ?

 

À aucun moment, je n’ai remarqué le moindre comportement douteux de sa part. En outre, les deux dernières années, j’occupais la classe contiguë à la sienne et il m’est arrivé souvent d’ouvrir la porte de communication sans que je note quoi que ce soit.

 

- Avez-vous senti le moindre malaise de la part des enfants ?

 

Non aucun. Ils étaient ravis d’être dans sa classe pour participer aux activités qu’il mettait en place.

 

- Pensez-vous que les prétendus agissements qui lui sont reprochés soient possibles techniquement ? Et pourquoi ?

 

Cela me paraît impossible au vu de la configuration de l’école. Pour entrer dans la cour, on passe obligatoirement devant les fenêtres de la classe dans laquelle se trouvait Jean-Paul et les personnes situées à l’intérieur ne peuvent échapper aux regards des visiteurs. Au mois de décembre dernier, par exemple, le Père Noël qui se rendait à l’école maternelle n’est pas passé inaperçu aux yeux des élèves actuels.

De plus, les fenêtres donnant sur le couloir permettent également d’apercevoir ce qui se passe dans les classes si on jette un coup d’œil en passant.

Comment peut-on croire aussi que cela se soit passé sans qu’il n’y ait eu aucune réaction de la part des accusatrices et des enfants qui auraient assisté à ces prétendus agissements?

 

- Si vous aviez un message à lui transmettre, quel serait-il ?

 

Qu’il n’oublie pas de garder courage et que de nombreuses personnes croient en son innocence malgré le verdict qui lui a été signifié.

 

Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions.

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